France Musique : Création d’Allegramente de Jean-Pierre LEGUAY

Jean-Pierre Leguay,
Eric Porche, Samuel Liégeon

France Musique, Création d’Allegramente de Jean-Pierre LEGUAY
par Eric PORCHE et Samuel LIEGEON
Mercredi 23 février à 21h30, dans l’émission d’Arnaud Merlin

 

Allegramente est une commande de Radio France. Ecrite pour clarinette en si b (aussi clarinette basse) et orgue, elle est interprétée par ses dédicataires, Eric Porche et Samuel Liégeon (Eglise Saint-Pierre de Chaillot à Paris).

En préface à cette pièce, l’auteur, organiste émérite de la cathédrale Notre-Dame de Paris, écrit :

« J’aime le son de la clarinette : velouté, moiré, ardent, agile et souple comme le souffle. Il est, dans ma pièce, aube et coup d’aile. Clarinette et orgue se disent leur chant, leur voix, leur écume, leur clarté, leur vigueur.

Ni sommets escarpés, ni brasiers. Frôlements, élans feutrés, jaillissements, harmonies ensoleillées, vivacité ferme, sans aspérités rudes ; Allegramente.

En cours de route, dans un volubile flamboiement, deux tempi différents se superposent au chiffre 7 : noire = 84 environ pour la clarinette, noire = 96 pour l’orgue. Chacun des instrumentistes parcourt alors son territoire spécifique en toute indépendance, accueillant ainsi, sans s’en préoccuper, de multiples rencontres qu’un tempo commun ne pourrait susciter. L’organisation et la numérotation des mesures sont donc ici propres à chacun d’eux, les rencontres peuvent souplement varier d’une interprétation à une autre. Sa participation étant plus longue, l’orgue termine nécessairement après la clarinette. Retour du tempo commun et de la commune numérotation des mesures au chiffre 8 mesure 100.

Charles Ives était familier de tels chevauchements ; de même d’autres après lui, et notre quotidien fourmille de cheminements distincts simultanés.

On peut, mais uniquement pour cette séquence à double tempo (chiffre 7), éloigner géographiquement l’une de l’autre ces deux sources sonores.

Deux solos confiés à la clarinette encadrent le corps de l’œuvre. Pour le second, méandre après méandre, la clarinette basse plane et descend par paliers, avant de se retirer dans l’extrême grave et le silence. »

 
 

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