Alsace, terre d’orgues. Documentaire diffusé par Arte.
Alsace, terre d’orgues
Documentaire de 52 minutes diffusé par Arte
Lundi 7 mars 2022 à 11h10
Pendant un an, deux passionnés ont suivi la manufacture Mühleisen en atelier et sur les chantiers. En résulte un documentaire qui réjouira les amateurs d’orgue. Le site d’Arte accompagne cette diffusion du texte suivant :
« L’Alsace est la région de France où l’on trouve le plus grand nombre d’orgues : quelque 1 250 sur les 8 000 exemplaires répartis dans l’Hexagone. La facture et la restauration d’orgues constituent un art pratiqué depuis des siècles. « GEO Reportage » suit Patrick Armand, facteur d’orgues et dirigeant de l’une des manufactures les plus renommées d’Alsace.
Patrick Armand est facteur d’orgues. Il dirige l’une des manufactures les plus anciennes d’Alsace, l’entreprise Mühleisen située à Eschau (Bas-Rhin). Ses activités sont multiples : l’entretien et la conservation d’orgues anciens, la construction ou encore la restauration – au cours de laquelle l’instrument est entièrement démonté pour être transporté en pièces détachées dans l’atelier. C’est là qu’il sera entièrement nettoyé et soumis à une véritable « révision générale », appelée « relevage ». En sus de leurs compétences musicales, les facteurs d’orgues – souvent également organistes – doivent maîtriser un savoir-faire artisanal complexe mêlant la menuiserie, la ferronnerie, la métallurgie et le travail de matériaux aussi nobles qu’anciens. Chaque intervention requiert de très longs mois, souvent même plusieurs années.
La manufacture Mühleisen prépare actuellement la construction d’un orgue neuf pour une église protestante de Cologne, tandis qu’une équipe est à Versailles pour le relevage du grand-orgue Merklin de l’église Notre-Dame. À Amiens, le grand orgue de la cathédrale Notre-Dame a été déposé pour être restauré de fond en comble. La préservation des instruments d’antan nécessite le concours de nombreux spécialistes, chacun apportant sa pierre à l’édifice. Le facteur sait que les orgues sont immortels, puisqu’ils ont été pensés pour l’éternité. Pas étonnant qu’aujourd’hui encore, l’orgue reste pour beaucoup « le roi des instruments ».
France Musique : Création d’Allegramente de Jean-Pierre LEGUAY
France Musique, Création d’Allegramente de Jean-Pierre LEGUAY
par Eric PORCHE et Samuel LIEGEON
Mercredi 23 février à 21h30, dans l’émission d’Arnaud Merlin
Allegramente est une commande de Radio France. Ecrite pour clarinette en si b (aussi clarinette basse) et orgue, elle est interprétée par ses dédicataires, Eric Porche et Samuel Liégeon (Eglise Saint-Pierre de Chaillot à Paris).
En préface à cette pièce, l’auteur, organiste émérite de la cathédrale Notre-Dame de Paris, écrit :
« J’aime le son de la clarinette : velouté, moiré, ardent, agile et souple comme le souffle. Il est, dans ma pièce, aube et coup d’aile. Clarinette et orgue se disent leur chant, leur voix, leur écume, leur clarté, leur vigueur.
Ni sommets escarpés, ni brasiers. Frôlements, élans feutrés, jaillissements, harmonies ensoleillées, vivacité ferme, sans aspérités rudes ; Allegramente.
En cours de route, dans un volubile flamboiement, deux tempi différents se superposent au chiffre 7 : noire = 84 environ pour la clarinette, noire = 96 pour l’orgue. Chacun des instrumentistes parcourt alors son territoire spécifique en toute indépendance, accueillant ainsi, sans s’en préoccuper, de multiples rencontres qu’un tempo commun ne pourrait susciter. L’organisation et la numérotation des mesures sont donc ici propres à chacun d’eux, les rencontres peuvent souplement varier d’une interprétation à une autre. Sa participation étant plus longue, l’orgue termine nécessairement après la clarinette. Retour du tempo commun et de la commune numérotation des mesures au chiffre 8 mesure 100.
Charles Ives était familier de tels chevauchements ; de même d’autres après lui, et notre quotidien fourmille de cheminements distincts simultanés.
On peut, mais uniquement pour cette séquence à double tempo (chiffre 7), éloigner géographiquement l’une de l’autre ces deux sources sonores.
Deux solos confiés à la clarinette encadrent le corps de l’œuvre. Pour le second, méandre après méandre, la clarinette basse plane et descend par paliers, avant de se retirer dans l’extrême grave et le silence. »
Opéra Bastille de Paris – Mardi 15 février 2022 à 14h00 : L’ORGUE DANS L’OPÉRA, table ronde.
Au XIXe siècle, l’orgue résonna dans plus de quarante œuvres lyriques (Robert le Diable, Faust, Manon, Tosca…) pour lesquelles il fut, selon Gounod, la « carte maîtresse » de la réussite. Le Palais Garnier eut aussi son orgue, dès sa construction, œuvre de Cavaillé-Coll, toujours en place dans les coulisses.
L’Opéra de Paris se penche sur le rapport entre l’orgue et l’opéra à travers quatre tables rondes :
Fonctions de l’instrument au XIXe siècle : église, opéra, concert, par Olivier Latry, organiste titulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris et professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
Histoire de l’orgue du Palais Garnier, par Adrien Perreau, chargé de l’inventaire du patrimoine au Palais Garnier
Les cloches dans l’opéra, par Régis Singer, expert pour le patrimoine campanaire auprès du ministère de la Culture
Histoire de la facture d’orgue : des métiers peu connus, par Michaël Walther, responsable du pôle Facture d’orgue au Centre de Formation de la Facture d’Orgues à Eschau (Bas-Rhin).
Les tables rondes ont lieu au Studio Bastille, 120 rue de Lyon à Paris. Accès : gravir les grandes marches de l’Opéra Bastille puis à mi-hauteur franchir la grille à gauche pour accéder à la salle.
Elles seront modérées par Matthieu Odinet (titulaire des orgues de Notre-Dame des Blancs-Manteaux à Paris).