Basilique Notre-Dame-de-Fourvière à Lyon (Rhône). Inauguration de l’orgue restauré.

Dimanche 4 octobre à 17h30

La messe de bénédiction présidée par le père Matthieu Thouvenot, Recteur de la basilique sera suivie d’un petit concert d’Yves Lafargue, organiste titulaire.

 

Orgue de ND-de-Fourvière – Console
Crédits photos : Marine Guillemain, Fondation Fourvière.

Le grand-orgue de la Basilique Notre-Dame-de-Fourvière a été construit en 1896 par le facteur lyonnais Charles Michel-Merklin (1849-1926), gendre de Joseph Merklin.
Bien que l’on connaisse une esquisse de Pierre Bossan, architecte de la basilique, pour un buffet d’orgue néo-gothique au revers de la façade ouest, le choix de placer l’orgue dans des loges en hauteur de chaque côté du chœur semble avoir été retenu très tôt, le fond de la nef étant dévolu à la grande toile de Victor Orsel La Ville de Lyon sauvée du choléra. Au-dessus du tableau, les lyres tenues par les anges-caryatides rappellent peut-être le projet initial d’implantation de l’instrument dont la configuration définitive, perpétuée notamment à Lyon à Saint-Louis-de-la-Guillotière et Saint-André, consacre le double rôle d’accompagnateur et de soliste.

L’orgue comportait alors 33 jeux répartis sur 3 claviers et pédalier ; la transmission était électrique, ce qui était presque une nouveauté pour l’époque en France.
L’instrument est agrandi en 1921 par Charles Mutin (1861-1931), successeur d’Aristide Cavaillé-Coll : il passe de 33 jeux à 45 jeux répartis dans les deux loges au-dessus et de part et d’autre du chœur. En 1931, une nouvelle campagne de travaux, conduite par Auguste Convers, concerne la réfection de la transmission, le remplacement et l’échange de plusieurs jeux ainsi que la reconstruction de la console principale. Un jeu nouveau de « harpe éolienne » (lames pincées amplifiées), offert par Convers, est également installé – ce jeu est aujourd’hui hors service, mais le matériel est encore en place.

Il faut attendre le centenaire de la basilique et de son orgue pour qu’une restauration en profondeur soit réalisée. C’est la manufacture d’orgues Jean Renaud, de Nantes (France), spécialiste de ce type d’instruments, qui réalise le travail, sous la direction de son chef d’atelier et harmoniste Michel Jurine. L’instrument est entièrement démonté et restauré pièce à pièce en atelier : sommiers, réservoirs, commande de notes, commande de jeux, consoles, tuyauterie bois et tuyauterie métal.
La palette sonore est modifiée par l’apport de 11 jeux neufs : fourniture progressive 4-5 rangs au clavier de grand orgue, plein-jeu progressif 3-4 rangs au positif, principal 4 et doublette 2 au positif, nasard et tierce au positif, carillon 2-3 rangs au récit, principal 8 de pédale, flûte 4 de pédale, trompette 8 et clairon 4 de pédale.

 

Orgue de ND-de-Fourvière – Récit

L’orgue est alors totalement réharmonisé par Michel Jurine :
– Les pressions sont considérablement augmentées afin de « sortir » le son des loges faisant office de buffet, et pour une puissance en rapport avec l’édifice : de 90 et 100 mm CE, elles passent à 135 pour la pédale, 130 pour le grand orgue et 120 pour le positif et le récit.
– Les bouches des tuyaux sont montées (conséquence de l’augmentation des pressions et volonté de créer une harmonie « sur la fondamentale »).
– La tuyauterie neuve (11 jeux) est en totale cohérence avec la tuyauterie ancienne : tailles et progressions, aplatissage et hauteur de bouche, biseau et pavillonnage.
– L’alimentation est conçue afin que le vent délivré, à la fois solide et dynamique, donne l’impression d’une « poussée » permanente et « anticipe » la demande, devenant ainsi « moteur » de l’harmonisation.
– La volonté de réaliser une harmonie ascendante, chaque jeu faisant entendre une sonorité plus intense dans sa progression vers l’aigu, a guidé Michel Jurine dans son travail.

L’harmonisation ainsi réalisée fait de l’orgue de la Basilique un orgue néo-symphonique moderne : propre à chanter les musiques des XIX° et XX° siècles avec éloquence et poésie, et très inspirant pour l’improvisation.

Enfin, la console est alors entièrement reconstruite en ébénisterie par la Sarl Michel Jurine : respect du style et des matériaux de 1931 (placage intérieur du meuble en loupe d’amboine, essence précieuse qui doit son nom à l’île indonésienne d’Amboine, aujourd’hui Ambon), remplacement du bloc de trois claviers et de tous les contacteurs.

Les travaux récents, réalisés en deux tranches afin de ne pas immobiliser l’instrument, sont désignés sous le vocable de « relevage ». Ils ont consisté en une dépose de l’ensemble de la tuyauterie, un nettoyage de toutes les parties de l’orgue, une remise en peau de tous les petits soufflets et composants pneumatiques, puis, une repose de tous les tuyaux sur les sommiers. Par ailleurs, les éléments de traction des notes et des jeux qui étaient de type électropneumatique ont été modernisés et remplacés par des électroaimants directs pour les soupapes des notes et par des solénoïdes de forte puissance pour manœuvrer les registres coulissants. L’entreprise Dièse-Info de Joël Pétrique a été chargée de la partie numérique et électronique de gestion des données provenant de la console en direction des buffets d’orgues.

 

L’orgue de Fourvière, qui accompagne aujourd’hui les cinq messes dominicales, les solennités et la plupart des pèlerinages, est l’un des plus utilisés de Lyon. Se sont succédé à ses claviers : l’Abbé Henri Müller (1896), l’Abbé Louis Joubert (1909), l’Abbé René Marchal (1951), Charlys Morel (1980), Georges Albessard (1989), Georges Aloy et Patricia de Saint-Victor (1993). Depuis 2006 l’organiste titulaire est Yves Lafargue.

Depuis la restauration de 1996, Michel Jurine assure l’entretien de l’orgue.

 

Texte écrit à partir de rédactions d’Yves Lafargue et de Michel Jurine.

Composition :

  • 1er clavier Grand-orgue 56 notes
    Montre 16, Bourdon 16, Montre 8, Salicional 8, Flûte harmonique 8, Bourdon 8, Flûte douce 4, Prestant 4, *Fourniture IV-V, Cornet V, Bombarde 16, Trompette 8, Clairon 4.
  • 2e clavier Positif 56 notes
    Unda maris 8, Gemshorn 8, Bourdon 8, Flûte 8, *Principal 4, *Doublette 2, *Nasard 2 ⅔, *Tierce 1 3/5, *Plein-jeu II-V, Trompette 8, Clairon 4, Clarinette 8.
  • 3e clavier Récit 56 notes
    Quintaton 16, Diapason 8, Voix céleste 8, Gambe 8, Flûte traversière 8, Flûte octaviante 4, Octavin 2, *Carillon II-III, Basson 16, Trompette 8, Soprano 4, Basson hautbois 8, Voix humaine 8.
  • Pédale 30 notes
    Flûte 16, Soubasse 16 (= Bourdon 16 GO), Bourdon 8 (= Bourdon 8 GO), Cello 8 (= Salicional 8 GO), *Principal 8, *Flûte 4, Tuba 16, *Trompette 8, *Clairon 4.
  • Tirasses Réc 4, Réc, Pos, GO
    GO (16, muet, 4) – Pos (16, muet, 4) – Réc (16, muet, 4)
    Pos/GO (16, 8, 4) – Réc/GO (16,8,4) – Réc/Pos (16, 8, 4) (sommiers de 56 notes)
    Expression unique Pos et Réc – trémolo Pos et Réc
    Crescendo
    Coupure pédale, piano pédale, sostenuto Réc, combinateur
  • Position des sommiers : côté nord (console) Récit et Positif, côté sud Grand-orgue et Pédale

* jeux neufs (1996)

 

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Orgue historique de Luxeuil-les-Bains (70-Haute-Saône)

Dimanche 4 octobre 2020, 16h30
Basilique Saint-Pierre et Saint-Paul, Luxeuil-les-Bains

Récital inaugural de l’orgue historique par Jean-Charles Ablitzer

Luxeuil-les-Bains
Crédit photos : Cdt A.Bourgeois P – CC BY-SA

Après une longue campagne de restauration menée par les facteurs d’orgues Jean Deloye et Michel Formentelli, la Ville de Luxeuil-les-Bains, en partenariat avec Culture 70, vous invite à venir entendre l’orgue historique de la basilique Saint-Pierre et Saint-Paul illustré par l’organiste Jean-Charles Ablitzer.

Édifié en 1617 et agrandi en 1685, cet orgue fait partie des plus anciens de Franche-Comté.
Le buffet d’orgue, imposante œuvre en chêne du XVIIe siècle est porté par un atlas reposant au sol.
Chaque panneau, séparé par des atlantes, est orné d’un médaillon : au centre, le Christ remettant les clefs à saint Pierre accompagné de saint Paul ; à droite, sainte Cécile jouant de l’orgue, patronne des musiciens et à gauche, le Roi David jouant de la harpe.
De 1974 à 1980, les facteurs Jean Deloye et Philippe Hartmann opèrent une reconstruction complète. Ils restituent à ce magnifique instrument son aspect originel et une disposition sonore dans le style classique.

Cet instrument est doublement classé au titre des monuments historiques, en 1846 pour son buffet et en 1972 pour sa partie instrumentale.

 

Gratuit. En raison de la crise sanitaire, le nombre de places est limité ! Port du masque obligatoire
Réservation obligatoire au 03 84 93 90 09 , cabinet(AT)luxeuil-les-bains.fr

 

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Eglise Saint-Hermeland de Bagneux (Hauts-de-Seine). Inauguration de l’orgue restauré.

Vendredi 2 octobre 2020

Eglise Saint-Hermeland de Bagneux – orgue
Crédit photos : FC-OEF

L’Association des Amis des orgues Balnéolais (membre d’Orgue en France) a assuré la maîtrise d’ouvrage de la restauration de l’orgue de l’église Saint-Hermeland de Bagneux pour le compte de la ville, propriétaire de l’instrument. La restauration a été effectuée par les facteurs Claude Jaccard de Fahy-les-Autrey (Haute-Saône) et Dominique Lalmand de Rainans (Jura), en collaboration avec Michaël Laurent, ébéniste à Fahy-les-Autrey (70).

L’orgue Blondeau de 1840 comporte un seul clavier de 54 notes ainsi qu’un pédalier neuf de 27 marches. Il compte 6 jeux, depuis qu’une doublette et un plein-jeu (III rangs) ont été ajoutés dans les emplacements prévus sur le sommier et laissés libres par Blondeau. L’orgue se trouve classiquement au-dessus du portail, sur une tribune en bois datant de 1530.

On trouve des détails intéressants sur l’histoire et les caractéristiques de l’instrument sur le site https://www.orgues-bagneux.com/ , mais ce site n’est pas à jour.

 

L’orgue sera inauguré le vendredi 2 octobre à 20h30 par Christophe Martin-Maëder (Eglise Saint-Augustin à Paris). Le programme aura pour vocation de faire sonner l’orgue avec une certaine diversité, en illustrant la jeunesse de l’église (XVème), en mettant en valeur le clavier coupé (Clérambault, Correa…) et en parcourant le temps, du Baroque (Bach et Haëndel) jusqu’à aujourd’hui (Bovet), en passant par l’époque de la construction de l’orgue.

Eglise Saint-Hermeland de Bagneux – nef

Cette inauguration fait suite à celle de l’église elle-même intervenue le 18 janvier dernier après 24 mois de travaux de restauration. Classée aux Monuments Historiques dès 1862, Saint-Hermeland est contemporaine de Notre-Dame de Paris et ses pierres dites « de Bagneux » proviennent de la même carrière. On retrouve d’ailleurs dans l’église, de nombreux détails architecturaux qui ont valu à cette petite église, son surnom de « Petite Notre-Dame ».

 

Composition :

  • Bourdon 8’, Flûte harmonique 8’ (à partir de Fa3), Prestant 4’, Trompette 8’ (basse et dessus), doublette 2’, plein-jeu (III rangs)
  • Jeux de pédale en tirasse, console en fenêtre derrière l’instrument.

 

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LES GRANDS CHANTIERS DES ORGUES DE CATHEDRALES

Grand Orgue de la Cathédrale de Nantes
Photo : Valentin Leroux

Editorial de Philippe Lefebvre, président d’Orgue en France.

De nombreux chantiers de restauration, rénovation, reconstruction des orgues de cathédrales sont en cours et d’autres vont voir le jour prochainement. C’est la première fois depuis la période après-guerre que tant d’orgues de cathédrales font simultanément l’objet de travaux de cette ampleur. Remercions tous ceux qui concourent à la mise en œuvre de ces travaux : services de l’Etat, associations, organistes, collectivités territoriales.
Dans la période que nous traversons, réjouissons-nous de cette situation qui va redonner une nouvelle vie à de nombreux instruments, du travail aux facteurs d’orgues français, et contribuer au rayonnement de ces instruments tant pour les activités cultuelles que pour le développement culturel initié par les associations et les organistes.
On a pu d’ailleurs voir récemment les medias se saisir de cette actualité et cela met du baume au cœur quelques semaines après le drame de Nantes.

En résumé :

  • AMIENS cathédrale Notre-Dame : restauration/rénovation du grand orgue Cavaillé-Coll-Roethinger – les travaux sont en cours.
  • PERPIGNAN cathédrale Saint-Jean : grand relevage du grand orgue Cavaillé-Coll – le démontage va commencer dans quelques semaines.
  • LYON cathédrale Saint-Jean : reconstruction et modernisation du grand orgue de tribune (Daublaine-Merklin) avec déplacement dans la nef de la cathédrale. L’instrument est terminé dans les ateliers du facteur d’orgues. Des travaux d’architecture doivent être réalisés prochainement dans la nef de la cathédrale avant le montage de l’instrument.
  • REIMS cathédrale Notre-Dame : restauration/rénovation du grand orgue Victor Gonzalez– l’appel d’offres a eu lieu et le marché sera prochainement attribué.
  • SENLIS Cathédrale Notre-Dame : restauration du grand orgue Clicquot-Merklin
  • SENS Cathédrale Saint-Etienne : relevage du grand orgue Mangin-Stolz-Boisseau
  • VERSAILLES cathédrale Saint-Louis : restauration du grand orgue Clicquot-Cavaillé-Coll – les travaux sont en cours. Ils sont momentanément interrompus en raison de travaux d’urgence sur les tours. L’instrument a fait l’objet d’une protection jusqu’à la fin de ces travaux d’architecture. (En outre des travaux sont en cours au grand orgue de l’église Notre-Dame de Versailles : fin prévue en 2021).

Prochainement :

  • ANGERS cathédrale Saint-Maurice : grand relevage de l’orgue préalablement à une restauration complète de l’instrument
  • CHARTRES cathédrale Notre-Dame : la reconstruction du grand orgue est prévue. L’appel d’offres devrait avoir lieu dans quelques mois.
  • NANCY cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation : le grand Cavaillé-Coll doit faire l’objet d’une restauration complète ; l’appel d’offres est prévu en 2021.
  • SOISSONS cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais : restauration de l’orgue suite à la tempête de 2017.

Formons des vœux pour que ne soient pas oubliés les orgues de cathédrale muets depuis de nombreuses années : ARRAS, AUTUN, GRENOBLE, mais aussi ceux de BAYONNE, BORDEAUX, NICE, RENNES, et que la cathédrale de NANTES retrouve sa voix au plus vite.

Signalons également des travaux en cours ou imminents sur des orgues importants tels que :

  • ALBI Collégiale Saint-Salvy : restauration du grand orgue Puget
  • BRIVE Eglise Saint-Martin : relevage du grand orgue Stolz
  • LOUVIERS Eglise Notre Dame : relevage du grand orgue Abbey-Debierre-Beuchet dont Maurice Duruflé fut titulaire
  • LYON Basilique Saint-Bonaventure : restauration du grand orgue Merklin et Kuhn
  • MONTREAL DE L’AUDE Collégiale Saint-Vincent : restauration du grand orgue Jean-Pierre Cavaillé – Puget
  • SAINT MIHIEL Abbatiale Saint-Michel : restauration/reconstruction du grand orgue Vautrin
  • SAINT QUENTIN Basilique : rénovation et modernisation du grand orgue Haerpfer-Erman
  • VICHY Eglise Saint-Louis : relevage de l’orgue Aubertin

Cette liste est loin d’être exhaustive : merci de nous signaler les actions en cours et à venir.

De ce fait les facteurs d’orgues embauchent ! 12 places d’apprentis sont ouvertes. N’hésitez pas à faire circuler l’information atour de vous.
Voir notre page : https://www.orgue-en-france.org/category/recrutements/

A Notre Dame de Paris : les travaux de démontage du grand orgue (étape 1) ont commencé et devraient durer cinq mois. Compte-tenu des contraintes particulières (poussière de plomb) plusieurs équipes se relayent chaque jour. Tout l’orgue, à l’exception du buffet, des soufflets, des tuyaux de façade et des tuyaux de 32 pieds, sera mis dans d’immenses containers ventilés et climatisés, à l’intérieur de caisses spécialement construites à cet effet. L’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris (EPRNDP) lancera dans les mois qui viennent l’appel d’offres pour la restauration du grand orgue (étape 2). La durée prévisionnelle des travaux de restauration et remontage est de 3 ans, avec l’objectif que ceux-ci soient terminés en avril 2024 pour la réouverture de la cathédrale.

 

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Inauguration de l’orgue de l’église Notre-Dame de l’Assomption de Quimperlé (Finistère)

Samedi 26 septembre 2020

Eglise Notre-Dame de l’Assomption
Quimperlé. Crédit photo :Malo Gervais

 

L’Association des Amis de L’Orgue du Pays de Quimperlé porte depuis 20 ans le projet, à présent réalisé, de doter le Pays de Quimperlé d’un Grand Orgue à tuyaux, dans l’église Notre-Dame de l’Assomption.

Grâce aux donateurs privés et publics, l’association a pu acquérir en Allemagne, en 2005, un orgue réalisé dans les années 60 par l’entreprise Walcker, et à le faire quasiment reconstruire dans un nouveau buffet. Entre temps, d’ importants travaux ont été entrepris dans l’église et ont différé la mise en place de l’instrument. D’autre part, les Bâtiments de France et la DRAC ont amené à faire rebâtir un buffet neuf adapté à l’architecture de l’église Notre-Dame, classée monument historique. Les échanges entre la Drac, la Ville, l’association et le facteur d’orgues ont duré jusqu’à l’automne 2018. Une fois cet accord obtenu, l’association a fait don de l’orgue à la Ville, afin que certaines subventions puissent être versées.

Les travaux ont été confiés au facteur d’orgues Hervé Caill de Plouzévédé (Finistère). Avec son adjoint Jérôme Houlon, ils ont reconstruit une charpente pour soutenir les quelque 1800 tuyaux, restauré la mécanique abîmée par un stockage dans de mauvaises conditions et réparé plusieurs tuyaux.

C’est finalement en octobre 2019 que les premières caisses sont arrivées à Notre Dame, et que la reconstruction de l’instrument tant attendu a pu commencer! Jeu de patience car il a fallu échafauder le buffet pour le peindre, le cirer, puis attendre l’arrivée de l’électricité. Le travail délicat d’accord et d’harmonisation des tuyaux n’a pu du coup commencer que fin janvier.

Il s’agit à présent d’un instrument quasi-neuf, d’une taille importante et d’une esthétique néo-classique (le seul instrument de cette importance en sud-Cornouaille).

 

Programme de l’inauguration :

  • A partir de 9h30 : Présentation de l’orgue
  • 11h00 : Début de l’inauguration officielle
  • 16h00 : Audition par les élèves du conservatoire de Quimperlé
  • 18h00 : Messe célébrée par Monseigneur Dognin, évêque de Quimper et Léon
  • 20h30 : Concert par Virgile Monin (https://www.virgilemonin.com/), qui a été élève au Conservatoire de Quimperlé.

 
Composition de l’orgue :

  • Grand orgue : Quintaton 16’ Principal 8’ Flûte pointue 8’ Octave 4’ Doublette 2’ Sesquialtera II Mixture VI Trompette 8’
  • Récit expressif : Gemshorn 8’ Bourdon 8’ Principal 4’ Flûte 4’ Octave 2’ Sifflet 1 1/3’ Cymbale III Dulzian 16’ Cromorne 8’
  • Pédale : Soubasse 16’ Principal 8’ Flûte 8’ Flûte 4’ Cor de nuit 2’ Mixture IV Basson 16’ Trompette 4’
  • Accessoires : Zimbelstern, coucou, rossignol

 

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Inauguration de l’orgue de l’Eglise de NYONS (Drôme) – 19 & 20 septembre

orgue restauré par Charles SARELOT

Eglise de Nyons – Orgue restauré par Charles Salerot
Crédit photo : Luc Pidou

 

C’est sous l’impulsion de Jean-François MURJAS, organiste à Valence et à Allex, coordonnateur des organistes de l’Ardèche et de la Drôme, qu’ont commencé en 2016 les premières réflexions avec les organistes locaux, Luc PIDOU et le Frère Michel BEAULIEU, pour la restauration de l’orgue HARTMANN de l’Eglise Saint-Vincent de Nyons. Une association est alors créée et des échanges ont lieu avec la Municipalité. Une rencontre interdépartementale des organistes Drômardéchois et des concerts ont permis de sensibiliser les élus, la paroisse et le public ainsi que les écoles de la ville par des séances de découverte de l’instrument.

L’Eglise de Nyons est dotée d’un orgue depuis 1823. L’instrument initial a été remanié, complété et transformé à maintes reprises avec plus ou moins de réussites (entre 1823 et 2005, on compte sept interventions à intervalles de 10 à 39 ans).

L’intervention la plus remarquable est celle effectuée par Philippe HARTMANN entre 1967 et 1970 : l’instrument bénéficie à cette occasion d’une véritable reconstruction. Mais faute d’un suivi attentif et d’un entretien régulier, l’orgue devient inutilisable au début du 21ème siècle.

C’est alors qu’en 2018/2019, Dominique JOUBERT, organiste de la Cathédrale de Valence ainsi que Marc BAUMANN ont pu expertiser l’instrument et préconiser les travaux de restauration :
Démontage partiel (hors buffet), restauration du buffet, révision approfondie de tous les éléments de la console, démontage des sommiers, transport et reprise en atelier, dépose complète de la tuyauterie et reprise en atelier, contrôle sur tout le tracé entre la console et les sommiers pour la transmission des notes, contrôle du tirage des jeux et de la course des coulisses pour la transmission des jeux, harmonie et accord.

Après avoir réuni les fonds à hauteur de 106.000 euros avec les partenaires, la ville de Nyons, le département de la Drôme, La Région Auvergne-Rhône-Alpes, l’association des amis de l’orgue, les associations nyonsaises, la paroisse, des souscripteurs et donateurs privés, les travaux ont été confiés à Charles SARELOT de la Manufacture Languedocienne des Grandes Orgues.

 
Composition de l’orgue après restauration :

  • Clavier I (56 notes) : Bourdon 8, Montre 4′, Quarte de nazard 2’⅔, Sifflet 1′, Cymbale 4 rangs, Cornet 5 rangs.
  • Clavier II (56 notes) : Montre 8′, FIûte à fuseau 4′, Doublette 2′, Larigot 1’⅓, Trompette 8′.
  • Pédalier (30 notes) : Soubasse 16′, Flûte 8′, FIûte à fuseau 4′ (emprunt), Trompette 8′ (emprunt).
  • Accouplement, tirasses.

 

L’inauguration de l’orgue aura lieu le samedi 19 septembre prochain à 15 heures. Un concert sera également donné le dimanche 20 septembre à 17 heures par Michel ROBERT, organiste de la Collégiale de Saint-Donat et Pauline LODEON, flûtiste.


Programme de l’inauguration :

  • Accueil à l’orgue par Frère Michel BEAULIEU (organiste à Nyons)
  • Interventions des représentants des corps constitués, de la paroisse, de l’association des amis de l’orgue…
  • Intermède improvisé par Dominique JOUBERT
  • Séquence pédagogique par Charles SARELOT, facteur d’orgues et Marc BAUMANN, organiste (cathédrale de Strasbourg) et Maître d’œuvre
  • Mini-concert par Marc BAUMANN

Pour tous renseignements : Luc PIDOU – 06.77.95.21.12

 

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La Tierce en taille de Grigny : info ou intox ?

Livre d’orgue – Nicolas de Grigny
Crédit Gallica

par Olivier Latry

« Sans que l’on sache réellement pourquoi et quelqu’en soit le domaine, des modes s’imposent et, pour certaines, disparaissent heureusement aussi vite qu’elles sont apparues. D’autres, par contre, s’inscrivent dans la durée, portant avec elles leur lot de controverses. Musicalement et organistiquement, l’un des exemples les plus emblématiques de ces dernières années s’avère être la Tierce en taille de Grigny, dont la mesure 35 a fait couler tant d’encre (et ce n’est pas fini !…). En ce qui me concerne, elle est depuis plus de vingt-cinq ans à l’origine de disputes fraternelles avec mon collègue et ami Michel Bouvard ; nos élèves communs au Conservatoire de Paris en sont régulièrement les témoins privilégiés et, souvent, spectateurs amusés. »

Ainsi commence l’étude qu’Olivier Latry a consacrée à la tierce en taille de Nicolas de Grigny et qu’il a dédiée à son collègue et ami Michel Bouvard, comme lui professeur d’orgue au Conservatoire National de Paris.

Nicolas de Grigny (1672-1703) fut organiste de la cathédrale de Reims pendant les 6 dernières années de sa courte vie. Comme tous les organistes français de cette époque, la production qu’il nous a léguée est relativement modeste en quantité. Elle n’en reste pas moins d’une qualité exceptionnelle et influença Jean Sébastien Bach qui recopia en intégralité cet unique livre d’orgue pour son propre usage.

 

Accès au document PDF : La-Tierce-en-taille-de-Grigny-.pdf



Sur notre site, vous trouverez également d’autres documents relatifs à la musique : www.orgue-en-france.org/la-musique/documents/

 
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